Notre histoire

L’histoire de saint-joseph est liée avec celle de son église. au XVIIème siècle, au quartier Rivière Blanche.

L’histoire de saint-joseph est liée avec celle de son église. au XVIIème siècle, au quartier Rivière Blanche.

Le fait important pour l’extension de la paroisse est la décision du conseil privé de la colonie, datée de février 1842, qui prévoit la construction d’une chapelle au Lamentin.

L’emplacement de cette chapelle est fixé dans la partie nord du Lamentin sur le territoire de la future commune de Saint-joseph. Cette chapelle est construite en 1842 entre la rivière blanche et la rivière lézarde à « la chapelle », tout près du gros morne. Elle va contribuer au regroupement des habitants dans cette zone centrale de la colonie. Cette chapelle, quoique excentrée, dépend du Lamentin. C’est donc le vicaire du Lamentin qui a la responsabilité de la paroisse de rivière blanche. Il le dessert régulièrement jusqu’en 1849,

Date à laquelle le vicaire du Lamentin, l’abbé BERTHELIER (nommé vicaire au fort royal en 1765 – bo de la martinique 1848-1857), est nommé desservant en titre de la RIVIERE BLANCHE, Où il résidera désormais. (cliquez ici)

Commence alors la véritable organisation de la vie de la RIVIERE BLANCHE. La chapelle apparaît ici comme un élément important, étant la seule structure qui peut rassembler une population éparse. C’est dans ses environs que vont s’élever les habitations et c’est dans la chapelle que se réunissent les habitants. Elle s’avère très vite trop petite, et, de 1850 à 1854, une série de travaux sont effectués.

La paroisse de la RIVIERE BLANCHE – c’est bien d’une paroisse dont il s’agit puisqu’un curé est nommé desservant en titre – est confiée en 1854 aux soins de l’évêque qui en fixe alors les limites, l’essentiel de son territoire étant pris sur le Lamentin.

L’évêque de la colonie, Mgr le HERPEUR, qui possède cette chapelle en usufruit, sollicite alors du gouvernement l’autorisation de l’agrandir. Il compte pourvoir à ces travaux avec les ressources dont il dispose et celles qu’il pourra se procurer en faisant appel aux fidèles de son diocèse. L’autorisation du gouverneur n’intervient qu’en 1855, après une tournée que ce dernier effectue dans la région.

La paroisse de la RIVIERE BLANCHE prend alors des allures d’un petit bourg. Outre la chapelle, d’autres structures viennent étoffer ce centre – notamment une école gratuite de garçons dirigée par les frères de PLOERMEL qui s’occupent de l’enseignement dans la colonie. En 1856, 77 garçons étaient inscrits à cette école. En décembre 1863 une salle d’asile spécialement destinée aux garçons de moins de 8 ans à la RIVIERE BLANCHE sur l’habitation du sieur CHARLERY et en mars 1866, une nouvelle salle d’asile destinée aux filles est ouverte.

Mais malgré le développement de ces structures, l’installation de la paroisse est remise en cause.

LE TRANSFERT A LA ROSIERE

La rivière blanche ne constitue pas un lieu propice au développement d’une forte agglomération, ce dont les autorités se rendent compte. Se pose alors la question du déplacement de la paroisse. Les responsables vont profiter de la dégradation de l’église pour ordonner sa fermeture en 1874. C’est le moment idéal pour transférer la paroisse. Tout le monde se déplace alors quelques kilomètres plus au sud, à la rosière. Ce transfert n’est pas apprécié de tous les habitants qui s’étaient déjà bien installés à la  rivière blanche.

L’aménagement à la rosière ne dure pas longtemps ; rapidement, lieu un autre transfert à trois kilomètres au nord de la rosière. Saint joseph est effectivement le nom donné par l’abbé BENOIT Justin répondant au nom de Maillard Eugène à la nouvelle paroisse. Les éléments essentiels sont réunis pour faire de cette paroisse un centre plus important et, pourquoi pas, une commune. C’est désormais l’objectif des habitants.

A la vérité l’église de la rivière blanche tombait de vétusté. On n’en fit officiellement la constatation à la suite de quoi fut ordonnée sa fermeture.

La dévotion à Saint-Joseph était à l’ordre du jour. Le pape PIE IX quelques années auparavant, l’avait proclamé patron de l’église universelle. L’abbé Maillard mit sa paroisse sous l’invocation du « père adoptif de Jésus » dont il fit placer une grande statue entre deux palmiers sur un mamelon dominant le bourg. La commune naissante, disait-il, était désormais confiée à la protection du plus « grand sain du ciel ». Elle adopta dès lors le nom de son glorieux patron, Saint-Joseph, appellation qui sera officialisée en 1888 quand l’agglomération sera affranchie de la tutelle administrative et financière du Lamentin.

Les démarches entreprises à cette fin commencèrent assez tôt. Dès le 1er mai 1876, était adressée à l’administration supérieure une pétition des habitants de la rivière blanche, demandant que cette localité composée de trois portions de territoires distraites des communes de Fort-de-France, du Lamentin et du gros morne soit érigée en commune sous le nom de Saint-Joseph.    

Un des événements aux conséquences vivement ressenties par la population fut la fermeture, le 8 janvier 1879 de l’église de La rosière. Fortement endommagée et dégradée sous l’action érosive du temps elle ne présentait plus les conditions de solidité indispensables à la sécurité des fidèles.

Nous étions 1884 sur la conduite intelligente du nouveau curé l’abbé LAMBOLEZ, des équipes de volontaires où se mêlaient les conditions tous les sexes, tous les âges, se mirent à l’œuvre. Tandis qu’un groupe creusait et comblait les fondations de l’édifice un autre s’adonnait à de considérables travaux de nivellement et de terrassement ; un autre encore amenait à pied d’œuvre en procession, des masses immenses de matériaux, bois, roche, sable, chaud.

ous hommes, femmes, enfants, vieux, jeunes et moins jeunes, travaillaient des heures et des heures entières en récitant des prières et en chantant des cantiques religieux rivalisant d’ardeur et d’enthousiasme. Ces réunions de travail commencées à la fin de chaque journée, se poursuivaient assez tard dans la soirée chacun partant heureux d’avoir contribué à bâtir le temple de Dieu.

La journée du 19 avril 1888 leur apportait, en effet, la promulgation de la loi du 24 mars 1888 relative à la création des quatre nouvelles communes de Saint-Joseph, Grand rivière, fond saint Denis, et case navire.

Au début du 20ème siècle, le  cyclone de 1903 emporte charpente et toiture et c’est l’abbé Ange Jourdan (curé de la paroisse de 1898 à 1920) qui la remet en état avec l’aide de ses paroissiens. 

Sources : Ville de Saint-Joseph - Ouvrage de référence "De Chapelle à SAINT-JOSEPH Histoire de la commune (1888 - 1988)" de Martine FLANDRINA et Micheline MARLIN -- Base de données des Archives Départementales de la Martinique - 0596 45 53 53